Depuis 2015, Ixelles rénove et transforme son hôtel de ville et ses bâtiments administratifs annexes pour offrir à ses citoyens et à son personnel un site unique offrant tout le confort nécessaire. Après avoir mené une première phase de travaux entre 2015 et 2017, l’entrepreneur ARTES a achevé fin juin une deuxième phase encore plus imposante, composée de démolitions et de (re)constructions avec comme point d’orgue un superbe atrium dont la vocation est d’accueillir le public tout en donnant à la commune une image de modernité.
À Ixelles, l’îlot communal, ensemble de bâtiments disparates né d’extensions successives, se situe entre la place Fernand Cocq, récemment rénovée, la rue du Viaduc et la chaussée d’Ixelles. L’un des objectifs des architectes (Arter et A2RC) était de libérer le cœur de l’îlot en créant deux nouveaux espaces non construits au cœur des bâtiments, afin d’organiser l’espace de manière claire et d’offrir un accès limpide aux services de la commune. Face à l’ampleur de la tâche et à l’impossibilité de priver la population de l’ensemble des services, le projet fut scindé en plusieurs phases. Kevin Michels, gestionnaire de chantier chez ARTES, a suivi la fin de la première et la totalité de la deuxième. « Cette phase 2 fut d’une plus grande ampleur encore que la première. Elle s’est focalisée sur les bâtiments à l’angle de la rue du Viaduc et de la chaussée d’Ixelles. Sur cette dernière, plusieurs immeubles dotés de façades de caractère mais non classées y ont été conservés et restaurés. Rue du Viaduc, une démolition a fait place à un nouvel immeuble moderne, percé de haute baies vitrées verticales sur chaque niveau. »
Prévu sur 375 jours, le chantier a duré environ 550 jours, compte tenu des surprises et modifications auxquelles ARTES a dû faire face. Le COVID a notamment entraîné un arrêt complet du chantier pendant le premier confinement. Mais le plus gros imprévu concerne le bâtiment à rénover. « Nous nous sommes rendu compte que plus aucun plancher n’offrait une portance suffisante. Avec à la clé le démontage et le remplacement non prévus de 1800 m2 de planchers. Comme il n’était pas possible de consolider les fondations existantes, nous avons refait les planchers en bois. » Du point de vue énergétique, tout a été pensé pour le confort thermique avec une isolation par l’intérieur d’un bâtiment qui ne l’était pas du tout.
Autre défi relevé avec brio par ARTES : la cohabitation avec la population. Pour une sécurisation maximale pendant les travaux, l’entrepreneur avait prévu une séparation entre le bâtiment en construction et celui des services à la population situé juste à côté. Et tout s’est bien passé.
Quant à la durabilité, la commune d’Ixelles ne rate pas le virage énergétique, grâce à une isolation très performante et le recours à la géothermie (lire l’article suivant).
L’entrée principale du complexe communal donne sur un vaste atrium ouvrant sur les différents bâtiments qui composent l’ensemble grâce à une impressionnante passerelle suspendue à la toiture de manière à laisser l’espace au sol totalement dégagé. Kevin Michels : « Nous avons tout modélisé en 3D avant la fabrication en atelier. La pose sur chantier fut également un défi, pour pouvoir insérer l’ouvrage entre 3 murs existants, avec des profilés qui faisaient toute la longueur de l’atrium, soit 16 m de long. » Entièrement réalisée en acier, cette passerelle de 75 tonnes a été acheminée depuis l’usine en plusieurs tronçons puis assemblée sur chantier. Elle a eu ensuite droit à un habillage en plaques de plâtre.
« Nous sommes très fiers de l’atrium, qui fera oublier l’image vieillotte des anciens bâtiments communaux. Le desk d’accueil, réalisé par la menuiserie Julien Goblet sur un dessin de l’architecte, a déjà un beau succès sur les réseaux sociaux. Ce comptoir faisait partie de notre lot, qui comprenait tous les travaux depuis la démolition jusqu’à la finition et le mobilier fixe, comme les guichets qui dégagent une ambiance chaleureuse avec leur placage en chêne.