La FWMB est l’interlocuteur privilégié du secteur de la menuiserie en Wallonie

La Fédération wallonne des menuisiers belges existe depuis 1989, date à laquelle l’UNEM (Union des Entrepreneurs Menuisiers) s’est scindée en trois fédérations régionales : la Fédération Wallonne des Menuisiers Belges (FWMB), la Confederatie Bouw Vlaamse Schrijnwerkers et la Confédération Construction – Menuisiers Bruxellois. La FWMB chapeaute aussi neuf associations de menuisiers locales qui couvrent tout le territoire wallon. Monsieur José Pérard, président de la FMWB, nous fait l’amabilité de nous éclairer sur le fonctionnement et le travail quotidien de cet organe représentatif qui compte plus de 700 affilés répartis sur les cinq provinces wallonnes.

La FWMB a pour mission de valoriser les métiers de menuisier, de charpentier et les métiers connexes ainsi que d’assurer la représentation de l’ensemble de la profession auprès des pouvoirs publics, mais aussi d’aider et de promouvoir ses membres auprès des donneurs d’ordre, architectes et bureaux d’études. Nous aidons aussi nos membres à trouver le personnel qualifié formé à leurs besoins, à relever les défis administratifs auxquels ils sont confrontés et à accroître leur maîtrise des diverses techniques mises en œuvre, avec l’appui du CSTC (Centre Scientifique et Technique de la Construction). La Fédération touche vraiment au cœur du métier. Nous organisons des formations, des séances d’informations, des groupes de travail, des visites, des conférences, …  Par exemple, le groupe de travail ‘Les Parqueteurs’, créé en 2005, vise à promouvoir les connaissances et le savoir-faire des parqueteurs auprès du grand public et des autres professionnels, et aide le professionnel à exercer son métier dans les meilleures conditions. Autre exemple : l’association UPEC (Union Professionnelle des Ensembliers de la Cuisine équipée), qui regroupe les cuisinistes et leurs fournisseurs. Ce groupement a rejoint la FWMB en 2003 et vise à promouvoir le métier auprès du grand public et aider les professionnels dans l’exercice de leur fonction. L’UPEC possède son propre label de qualité « Construction Quality Cuisiniste ».

La Fédération a également initié un label durable (appelé « Menuiserie Durable ») afin de faire face à la concurrence de fabricants venus des pays de l’Est. L’objectif est de protéger nos affiliés, de défendre la production locale et de garantir la qualité des produits utilisés. Ainsi, nous oeuvrons à faire adopter un cahier des charges précis par la Région wallonne. Mais ce lobbying prend du temps, induit un coût financier pour la réalisation d’études, juridiques ou autres. Par ailleurs, il y a la responsabilisation du fabricant, la pose de portes coupe-feu est soumise à des réglementations très strictes, les matériaux évoluent et il s’agit de vérifier que leurs aspects techniques sont bel et bien en totale adéquation avec leur revendication. 

Comment évolue le secteur ? Force est de constater que le bois a subi une perte de marché face au PVC. Le lobby du PVC peut s’appuyer sur de grandes structures industrielles, en comparaison des petits industriels du bois. Certes, un châssis PVC a bien évolué en 50 ans et  atteint désormais de très bonnes performances, avec un coût unitaire nettement inférieur à son homologue en bois, même s’il est également confronté à des contraintes technique. Bois, PVC, aluminium… chaque matériau a sa niche, en quelque sorte. 

On note aussi que l’industrialisation a pris le pas sur la fabrication de châssis. Dès lors, les grands industriels du bois wallons automatisent, les machines sont informatisées et programmées, finis les plans papier, tout est sauvegardé sur PC.  Du côté législatif, l’évolution est également perceptible sur l’exercice du métier. Prenons l’exemple du marquage CE, il est obligatoire pour les fabricants de fenêtres. Son absence peut se révéler pénalisante, alors que son obtention implique une administration lourde, coûteuse. Là encore, la Fédération apporte son concours aux petites structures.  Autre exemple : la responsabilité décennale s’applique aussi aux menuisiers et suppose que ceux-ci contractent une assurance pour se couvrir, donc à nouveau un coût financier.  

Une chose est certaine, le travail ne manque et ne manquera pas pour le secteur de la menuiserie, tout dépendra de l’évolution des prix des matières premières, de leur approvisionnement (les délais sont bien trop longs aujourd’hui), du pouvoir d’achat du candidat acquéreur d’un bien immobilier et des conditions d’obtention de prêts bancaires….  Autrement dit, nous entrons quelque peu dans une période d’incertitude. Des crises ont déjà été surmontées par le passé. Je dirais qu’il faut rester inventif dans la construction. Et la FWMB apporte sa pierre à l’édifice.

Contact :FWMB ASBL – Tél. 081/20.69.22

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